On peut noter que saint Augustin commente les psaumes par les psaumes. C’est que la prière des psaumes a imprégné toute la vie de saint Augustin. Les psaumes sont très présents dans La Cité de Dieu et dans le De Trinitate. Littéralement, ils embrasent saint Augustin, et le soustraient à la froidure de la sécheresse, de la lassitude et de l’orgueil. Prier les psaumes, c’est laisser Dieu agir sur nous : ainsi l’entend saint Augustin lorsqu’il évoque « ce que fit de moi ce psaume » (Confessions, IX, 4).
« Celui qui ne lirait que cet ouvrage connaîtrait au fond toute la pensée de saint Augustin… et aurait parcouru l’ensemble de ses thèmes les plus propres… La langue en est d’une grande limpidité, d’une grande force expressive aussi, nourrie d’images et de comparaisons souvent prises de la vie quotidienne » (Jean-Louis Chrétien, dans l’Introduction à cette édition).
Comparé au Commentaire de saint Bruno, celui de saint Augustin est moins systématique. Saint Bruno fait un cours ; saint Augustin prêche, commente au fil des années, sans ordre précis (d’où le nom de Discours). Ce n’est qu’après sa mort que les différents commentaires de saint Augustin furent rassemblés en un livre. D’autre part, saint Augustin est plus éloquent, plus familier. Saint Bruno est plus régulier : chaque verset a son paragraphe.
Le Commentaire de saint Thomas d’Aquin sur les Psaumes est plus structuré, chaque partie étant décomposée puis expliquée. Il ne commente d’ailleurs que les 54 premiers psaumes.
Voir sur notre blog l’article : Les plus beaux commentaires des Psaumes.
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